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28 avril 2007

L’amour du Prophète est l’attache suprême

Comment ne pas aimer notre Prophète, paix et salut à Lui, alors que Dieu dit de lui « Il vous est parvenu un Messager d’entre vous, qui craint pour vous de tomber dans ce qui fait mériter le châtiment, qui s’attache beaucoup à ce que vous ayez la foi, qui est compatissant et miséricordieux pour les croyants. » (1) ?

Comment ne pas aimer L’élu, paix et salut à Lui, alors qu’il dit: « Aimez Dieu pour les bienfaits qu’Il vous octroie, et aimez-moi pour l’amour dont Il m’aime.» (2) ? L’amour de Dieu est le devoir des croyants loués par le verset : « Il est des gens qui prennent, en dehors de Dieu, des égaux à Lui, en les aimant comme on aime Dieu. Or, les croyants sont les plus ardents en l’amour de Dieu.» (3) Ainsi l’amour du Prophète est le fruit de l’amour de Dieu, Exalté Soit-Il.

Comment ne pas aimer le Messager de Dieu, paix et salut à Lui, « La Miséricorde offerte » : « Nous ne t’avons envoyé que comme une miséricorde pour les univers. » (4) ? Dieu - Exalté Soit-Il - dit en s’adressant à Son Messager : « Afin que ton Seigneur, à la Résurrection, te réserve un rang bien élevé. » (5) La plupart des exégètes affirment que le rang élevé (al-maqâm al-mahmoud) est l’intercession. En effet, Abou Hourayrah, que Dieu l’agrée, demanda au Messager de Dieu, paix et salut à Lui « Ô Messager de Dieu, qu’est-ce que le rang élevé ?". Il répondit en disant : "J’espère que c’est la position où j’intercède pour ma communauté. » (6)

Aimer le Messager de Dieu est un acte de foi. N’a-t-il pas dit : « Nul d’entre vous n’aura une foi complète tant que je ne serai pas plus cher pour lui que ses enfants, que ses parents et que tout être humain quel qu’il soit. » (7)
Un jour, le Prophète, paix et salut à Lui, marchait avec un groupe de compagnons, parmi lesquels dont Omar Ibn Al Khattab dont il tenait la main. Il la lui serra avec tellement de tendresse et d’affection qu’Omar déclara à haute voix:
- Au nom d’Allah. Je vous aime ô Messager d’Allah
Là, le Prophète lui demanda :
- M’aimes-tu plus que ta famille, Omar ?
- Oui Messager d’Allah
- Plus que tes enfants, Omar?
- Oui
- Plus que ta fortune, Omar?
- Oui
- Plus que ta propre personne, Omar ?
- Non. Messager d’Allah
Et le Prophète lui dit :
- Non Omar, ta foi ne sera complète que quand je te serais plus cher que ta personne, ta famille, ta fortune et tes enfants.
D’après Ibn Omar, celui-ci se retira et se mit à réfléchir tout seul, puis il retourna vers le Prophète et lui annonça au vu et au su de tous les compagnons :
- Au nom de Dieu ô Messager, tu m’es maintenant plus cher que ma propre personne !
Là le Prophète lui dit :
- C’est maintenant Omar: “ce n’est que maintenant que ta foi est devenue complète”.
Ibn Omar fut très étonné par l’attitude de son père, qui a été capable d’orienter si simplement son coeur, à tel point qu’il l’interrogea là-dessus. Alors Omar lui répondit:
- Je me suis posé la question : de qui ai-je le plus besoin: de moi-même ou du Messager de Dieu ?
J’ai trouvé que j’étais égaré et que c’est le Messager de Dieu qui m’a tendu la main pour me mettre sur la bonne voie. Il m’est donc plus utile que mon âme.
J’ai pensé au Jour du Jugement dernier auquel je serais livré : Si Dieu le veut, Il me permettrait d’accéder au Paradis d’Eden, mais comment pourrais- je le faire ? Je ne pourrais y accéder que par le biais de mon amour pour le Messager, paix et salut à Lui. Et comme j’ai réalisé que j’avais besoin de lui plus que de ma propre personne, je l’ai donc aimé plus que je ne m’aime moi-même.

Ecoutons ce que dit notre Créateur à propos de l’Imam des prophètes : « Une lumière et un Livre explicite vous sont certes venus d’Allah ! Par ceci, Allah guide vers les chemins du salut ceux qui recherchent Son Agrément. Et Il les fait sortir des ténèbres à la lumière par Sa Grâce. Et Il les guide sur le droit chemin. » (8)
Peut-on ne pas aimer celui dont Dieu dit : « Sublimes sont tes qualités morales » (9), et « En effet vous avez dans le Prophète un excellent modèle, pour quiconque espère en Allah et au Jour dernier et invoque Allah fréquemment. » (10) ?
L’amour du Messager de Dieu, paix et salut à lui, tout comme l’amour de Dieu - Exalté soit-Il -, constitue la lumière des cœurs, poussant l’homme à observer la conduite du Prophète et à marcher sur ses pas.
A une question d’un Compagnon au sujet de l’Heure dernière, Le Prophète rétorqua : « Qu’as-tu préparé ? », l’homme répondit : « À vrai dire, je n’ai pas préparé beaucoup de prières ni beaucoup de jeûne. Mais j’aime Dieu et Son Messager ». Et là, le Prophète lui répondit : « Tu seras avec ceux que tu aimes. » Anas dit « nous n’avons jamais été aussi heureux qu’en entendant ces paroles, et il ajoute : moi j’aime le Prophète, Abou Bakr, Omar, Othmae, et Ali ; et j’espère être avec eux même si je n’ai pas fait aussi bonne oeuvre. » (11)

L’amour du Prophète pour les croyants était immense, il était plein de sollicitude et de compassion. Il avait des sentiments d’amour concernant à la fois les premiers et les derniers de sa Communauté, ceux qu’il a vus et ceux qu’il n’a pas vus, ses contemporains et ses successeurs.
Ses Compagnons l’entendirent un jour dire : « J’aimerais tellement voir nos frères. » Ils demandèrent : « Mais ne sommes-nous pas tes frères, ô Messager de Dieu ? » Il répondit : « Non, vous, vous êtes mes Compagnons. Nos frères sont ceux qui ne sont pas encore venus. » (12)

Quelle devrait être notre attitude en ce jour digne d’être célébré, ce jour où Dieu — Exalté soit-Il — créa celui qu’Il destinait à être une miséricorde pour l’humanité, ce jour où Il fit de lui un Prophète, ce jour où se leva le soleil de la Lumière Divine ?
D’après Abou Qatada Alansari, « Un bédouin vit le Messager de Dieu - paix et salut à Lui - jeûner un lundi et s’en enquit auprès de Lui. Il s’en expliqua en disant : “C’est le jour où je suis né, et le jour où j’ai reçu la révélation. » (13) Le Messager de Dieu - paix salut à lui - célébrait le jour de sa naissance et lui réservait un accueil spécial. C’est en ce même jour que le Messager de Dieu - paix salut à lui et à sa famille - reçut sa mission prophétique.
Ainsi, tout individu doté d’un cœur sain, d’une humanité inaltérée, et connaissant les qualités du Messager de Dieu, paix et salut à Lui, et de son éthique ne peut être qu’imprégné de l’amour de Celui-ci.

Tout amoureux sincère du Messager de Dieu est ému au plus profond de lui-même au moindre souvenir du Prophète. Ces souvenirs qui nous relient sentimentalement à Lui sont tellement nombreux, et ne se limitent pas au jour ni au mois de sa naissance.
Lorsqu’un compagnon passait près d’un arbre sous lequel le Messager de Dieu, paix et salut à lui, avait dormi, il s’arrêtait devant cet arbre tandis que le souvenir du Bien-aimé resurgissait, lui faisant tout oublier. S’il passait par un endroit où s’était arrêté le Messager de Dieu, le souvenir de son bien-aimé se ravivait dans son âme, tel un feu ardent. Il restait là à parler, à réciter des vers de poésie, à exprimer ses sentiments fiévreux, à répandre ses larmes…Et on ose dire que les Compagnons ou les Successeurs du Messager de Dieu ne célébraient pas sa mémoire après sa mort !
Tout ce qui nous relie à notre Bien-aimé Prophète, paix et salut à Lui, est de nature à raviver sa mémoire. Mais dans le cœur de qui ? Dans le cœur de celui qui ne peut absolument pas réfréner ses sentiments, celui qui aime Dieu et son Prophète, et la meilleure preuve de cet amour est de suivre les pas du Prophète, de l’imiter dans tous ses faits et gestes, dans ses relations avec sa famille, ses voisins…
Malheureusement, l’islam est devenu pour certains musulmans, et même pour beaucoup de mouvements islamiques, une somme d’idées, d’opinions, de déductions juridiques, de débats, de mouvements, de comparaisons avec divers autres systèmes. Ils coupent ainsi l’islam de ses racines sentimentales et spirituelles...

L’imam Malik n’aimait pas qu’on dise : « j’ai visité la tombe du Prophète. » En effet,le respect qui est dû au Bien-aimé Prophète est invariable, qu’il soit vivant ou mort.
Sheikh Abdelkader Al-Jilani dit dans « Ghunyat At-Tâlibîn » : « Lorsque le pèlerin arrive à Médine, il lui est souhaitable d’aller à la mosquée du Prophète – paix et salut à Lui – et de dire «Mon dieu, tu as dit dans ton livre « Mais si, après qu’ils se furent fait tort à eux-mêmes, ils venaient à toi en implorant le pardon d’Allâh et que le Messager l’eut demandé pour eux, ils auraient trouvé qu’Allâh est Tout indulgent et Miséricordieux. » (14) Mon Dieu, je suis venu à Ton Prophète, repentant et implorant Ton Pardon, et je Te Supplie de m’Accorder Ton Pardon comme Tu l’As Accordé à ceux qui sont venus lors de son vivant, qui ont reconnu leurs torts et pour qui le Prophète a demandé ton Pardon. Mon Dieu, je m’adresse à Toi par l’entremise de Ton Prophète Mohammad, le Prophète de la Miséricorde ; ô Messager de Dieu, je me suis adressé par ton entremise à mon Seigneur afin qu’Il me Pardonne. »

Comment ne pas aimer celui qui dit : « Trois choses, quiconque les possède goûtera à la douceur de la foi : le fait qu’Allâh et Son Messager lui soient plus chers que quiconque, le fait qu’il aime autrui pour l’amour d’Allâh uniquement, le fait qu’il déteste de revenir à la dénégation de Dieu comme il détesterait qu’on le jette dans le feu. » (15)


Comment ne pas aimer « la Miséricorde offerte à l’humanité » ?
J’implore Dieu, Exalté soit-Il, d’emplir nos cœurs de l’amour de notre Prophète Mohammad, paix et bénédictions sur lui, jusqu’à ce qu’il nous soit plus cher que nos enfants, que nos parents, que tout être humain quel qu’il soit, et plus cher que notre propre personne, Amine.

(1) At-Tawbah, 128
(2) Atirmidhî et Al-Hâkim d’après Abdallah Ibn Abbas
(3) Al-Baqarah, 165
(4) Al‘Anbiya’, 107
(5) Al-Isrâ’, 79
(¬¬6) Atirmidhî et l’Imam Ahmad
(7) Al-Boukharî, Mouslim, ainsi qu’Ahmad et Abou Dawoud, d’après Anas Ibn Mâlik
(8) Al-Mâ’idah, 15 et 16
(9) Al-Qalam ,4
(10) Al Ahzâb, 21
(11) Boukharî, Mouslim, Abou Dawoud, Atirmidhî ainsi qu’Ahmad d’après Anas Ibn Mâlik
(12) Mouslim et Ahmad, d’après Abû Hurayrah
(13) Mouslim, Ahmad Ibn Hanbal, Abou Dâwoud et Al-Hâkim,
(14) An-Nisâ’, 64
(15) Boukharî, Mouslim, Atirmidhî, Annassa’î, ainsi qu’Ahmad

Ahmed Rhazal

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